Notre quartier

Le quartier Fontalis, ses chemins, son vallon, le ruisseau du petit Saint Jean…

Nous habitons ce quartier depuis 1998 ce qui nous permet d’avoir une certaine expérience des lieux, d’en faire quelques observations et de faire face à quelques problèmes.

Suite à de très grosses averses et coulées de boues dans les années 80 et 90, le maire de l’époque, Jean Pierre Tabardel (1989-1995), et son équipe avaient fait réaliser trois bacs à graviers dans ce vallon, dans la partie haute du ruisseau, afin de réguler les ruissellements pouvant inonder les quartiers Lamartine et Armorin en contre-bas.
Jusqu’en 2001 ces bacs ont été entretenus puis abandonnés malgré nos fréquentes alertes…

Depuis 2000 nous avons chaque année sollicité les services techniques et les élus pour qu’un entretien des chemins d’exploitation n°9 et 11 soit maintenu. On nous a parfois répondu que la mairie avait décidé d’arrêter de faire l’entretien des ces chemins et l’année suivante un enrobage du chemin d’exploitation n°11 était réalisé par une société privée avec de gros moyens. Quelques années plus tard un géotextile recouvert de cailloux était posé. Une autre fois un bétonnage était réalisé par les services techniques. Sur ces 20 dernières années le manque de suivi de ces ouvrages n’a pas permis de les conserver durablement malgré nos très nombreuses lettres recommandées.
Il est vrai que le chemin d’exploitation n°11 à une forte déclivité ce qui complique son maintien en bon état.

Normalement, l’entretien des chemins d’exploitation n’incombe pas à la commune mais à l’AFR (Association Foncière de Remembrement). Créée en 1967 à Crest, elle a mené un certain nombre d’actions de remembrement, qui ont permis la création de canaux, fossés et voiries. Ses membres ont démissionné dans les années 80 sans dissoudre l’AFR, qui était endettée.
Face à cette situation compliquée, en 2014, la mairie a trouvé un accord avec la banque afin qu’elle abandonne sa créance d’un montant supérieur à 40 000€. Cela devait donc permettre à la ville de statuer sur les différents chemins d’exploitation et d’intégrer ceux qui avaient un intérêt pour la commune et ses habitants. Depuis cette date, rien n’a bougé.

Nous n’avons jamais été sollicités par la mairie pour savoir si nous souhaitions que les chemins 9 et 11 soient privatisés ou non.
C’est fin 2019, que nous avons appris des services techniques que dorénavant ces chemins n’étaient plus du ressort de la commune mais de la Direction Départementale des Territoires et que la mairie ne ferait plus de travaux. Ce transfert nous a été confirmé par  la DDT qui, agissant en tant que tuteur légal de l’AFR, avait à charge désormais le suivi de ce dossier.  On nous a précisé qu’il ne revenait pas non plus à la DDT de faire des travaux et que la mairie de Crest, n’ayant voulu gérer que certains cas isolés, s’était vue reprendre le dossier tant qu’elle n’aurait pas une gestion globale de celui-ci.
Pourtant, lors d’une réunion de quartier début 2020, Monsieur Mariton  contredisait les services techniques et le département en nous précisant bien que ces chemins restaient dans le giron de la mairie…
En ce début d’année 2021, nous avons reçu un courrier des services techniques nous précisant que la ville de Crest venait d’entrer en contact avec la DDT pour reprendre ce dossier…

Par ailleurs, durant ces 20 dernières années, la mairie n’a procédé à aucun travaux sur la voie communale n°12 que nous nous efforçons de débroussailler, ni sur le chemin rural 33 que nous entretenons avec d’autres riverains. Peut être était-ce un échange de bons procédés : les services municipaux entretenaient les chemins d’exploitation 9 et 11 et nous la VC12 et le CR33…

Nous témoignons ici simplement de ce que nous avons vécu, subit (accident de voiture) aussi au cours de ces 20 dernières années. Nous avons le sentiment que la mairie a souhaité par dessus tout faire des économies, gérer seule et agir dans une vision à court terme. Il en résulte que la situation n’a que très peu évolué et que les investissements réalisés n’ont pas été durables.
Pour autant, il ne s’agit pas de faire un dossier à charge contre la commune mais d’avancer avec elle dans la résolution de ces problèmes. C’est là que nous avons tous-tes notre intérêt.

L’AFR n’ayant plus de membre ni de dette, la commune peut intégrer ces chemins dans son patrimoine ou les privatiser. En laissant la situation se déliter, la gestion des chemins d’exploitation revient aux riverains qui peuvent en interdire l’accès au public, les supprimer au fil du temps…

Durant les 40 dernières années en France, 250 000 km de chemins ont disparu avec autant de haies qui les bordaient et de faune qui les habitait. La commune peut bien sûr intégrer les chemins encore existants dans son patrimoine pour le bénéfice de ses habitant-es.

Caractéristiques de ce vallon :

Il permet du centre ville de rejoindre les hauteurs jusqu’aux crêtes surplombant la vallée, découvrant les montagnes voisines de l’Ardèche au Vercors.
Ces chemins ont apporté bien sûr une bouffée d’oxygène et un bien être indéniable lors des derniers confinements.

En entonnoir, il concentre une quantité importante des eaux de ruissellements venant des prés enherbés ou fraichement travaillés qui lors des fortes pluies peuvent faire déborder le ruisseau du Petit Saint Jean. Ce dernier charrie de grosses quantités de boues vers les quartiers Lamartine, Armorin, etc.
Au vu des enjeux, il semble capital que la ville garde un œil attentif à ce vallon en l’entretenant et en y conservant autant d’accès que possible.

Nicolas et Carole SOMMERMEYER

4 réponses

  1. Serein dit :

    J’ai eu grand intérêt à découvrir cette histoire de crest. Bravo pour la précision des faits et la clarté des enjeux. Je soutien et comprends votre démarche.
    Damien

  2. Nico dit :

    Bonjour Damien,
    Nous vous remercions pour votre intérêt. Nous avons mis en ligne une pétition si vous souhaitez la signer ?
    Bien à vous

  3. chantal gineste dit :

    recherchons une décision du CM. de ne plus entretenir les chemins de Fontalis … chg

  4. Nico dit :

    Bonjour,
    Nous ne sommes pas certains qu’une telle décision ait été prise en CM. D’après l’article du journal Le Crestois nous comprenons que la mairie a recensé 35 km de chemins d’exploitation sur la commune, qu’une moitié serait privatisée et l’autre intégrée au patrimoine de Crest. Ainsi le chemin d’exploitation n°9 est par exemple tondu mais le 11 ne l’est plus. On peut comprendre ce choix par le fait que le n°9 ne demande que très peu d’entretien alors que le 11 en forte pente avec son fossé en demande bien plus.
    Nous avions appris cette décision de ne plus intervenir sur le n°11 lorsque nous avions appelé la mairie et les services techniques il y a 2 ans pour une remise en état de ce chemin.
    En revanche voici un extrait du CM du 18 janvier 2014:
    « M.le Maire affirme que le bon sens commande. Sujet souvent évoqué lors des réunions de quartier, des voies ont d’évidence un intérêt collectif car utilisées par des gens extérieurs au quartier, d’autres relèvent d’un usage privé évident. Un groupe de travail sera constitué pour engager les négociations et décider de cette répartition. »
    Avec 250 signatures, il semble évident que ce chemin d’exploitation n°11 a un intérêt collectif.
    Nous n’avons jamais été concerté ni invité à participer à un groupe de travail ou à une « négociation »

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